procédure fédérale avocat sport
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Procédure disciplinaire fédérale dans le sport

Procédure fédérale : comprendre, se défendre, agir.

procédure fédérale avocat sport
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Procédure disciplinaire fédérale dans le sport

Procédure fédérale : comprendre, se défendre, agir.

Comment réagir face à une procédure disciplinaire ?

Qu'est-ce que je dois faire ?

Comment réagir face à une procédure disciplinaire ?

Qu'est-ce que je dois faire ?

Vous êtes sportif licencié, entraîneur, joueur ou dirigeant d’une association sportive ou d’un club, et votre fédération sportive ou ligue vous notifie l’ouverture d’une procédure disciplinaire de première instance à votre encontre ? 

Cette première étape n’est jamais anodine. Elle marque l’ouverture d’une procédure contradictoire encadrée par des règles précises en matière disciplinaire, mais dont les mesures disciplinaires peuvent être sérieuses. Suspension temporaire, sanction financière, interdiction voire radiation : les sanctions prononcées par l'organe disciplinaire peuvent avoir un effet durable sur votre pratique sportive, votre contrat de travail, votre place au sein d’une société sportive ou même votre image.

En tant que personne poursuivie, vous devez comprendre le règlement disciplinaire de votre fédération délégataire qui s’appuie généralement sur le règlement disciplinaire type mentionné à l’art. L.131-8 du Code du sport. Celui-ci précise les prérogatives applicables aux fédérations. Il fixe le délai à compter de la notification pour agir, les étapes de la procédure, les recours internes possibles devant une commission sportive, ainsi que le droit de se défendre et la possibilité d’assurer votre représentation par un avocat.

Dans ce type de procédure, consulter un avocat en droit du sport peut véritablement faire toute la différence. Dès la notification de la convocation, son intervention vous aide à comprendre les faits reprochés, à identifier les éléments à charge, à vérifier la régularité du dossier, et à construire une stratégie de défense adaptée. Son rôle est aussi d’anticiper les étapes à venir, pour éviter les erreurs irréversibles, préserver vos droits tout au long de la procédure et limiter votre préjudice.

Voyons maintenant concrètement comment se déroule une procédure disciplinaire fédérale, et ce à quoi vous devez vous préparer dès les premiers échanges avec votre fédération.

procédure disciplinaire fédérale
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Comprendre le cadre de la procédure disciplinaire fédérale

Chaque fédération sportive délégataire dispose d’un pouvoir disciplinaire sur ses licenciés, ses dirigeants et ses entraîneurs. Ce pouvoir ne sort pas de nulle part : il est encadré par le Code du sport et les textes fédéraux, car les fédérations remplissent une mission de service public. Cela leur donne la responsabilité — mais aussi l’autorité — de sanctionner les comportements jugés contraires aux règles sportives ou à l’éthique du sport.

Toutes les fédérations doivent respecter un cadre disciplinaire commun, défini par l’article L.131-8 du Code du sport. Ce cadre impose plusieurs garanties essentielles : respect des droits de la défense, délai raisonnable pour organiser sa réponse, obligation de motiver les décisions, et possibilité de faire appel.

Chaque fédération adapte ensuite ces règles générales à sa propre organisation. Par exemple, les délais de convocation, la durée maximale des suspensions ou encore la composition des commissions peuvent varier d’une discipline à l’autre. Ce sont ces ajustements qui forment le règlement disciplinaire propre à chaque fédération.

Pourquoi travailler avec moi ?

Expertise et accompagnement

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Expertise et accompagnement

Avocat depuis 23 ans, expert en Droit du Sport. J’accompagne les sportifs, entraîneurs, agents et clubs amateurs dans la défense de leurs droits et libertés fondamentales face aux instances sportives et judiciaires. Le Droit du Sport vous protège.

michael bouyrie avocat en droit du sport

Michaël Bouyrie

Avocat
Pour quels motifs ?

Les motifs pouvant mener à une sanction disciplinaire

Pour quels motifs ?

Les motifs pouvant mener à une sanction disciplinaire

Les faits susceptibles de déclencher une procédure disciplinaire sont variés. Ils peuvent concerner des gestes violents pendant une rencontre, des insultes envers un arbitre, ou tout comportement jugé contraire à l’éthique sportive. Mais ils ne se limitent pas au terrain.

Des dirigeants ou des entraîneurs peuvent aussi être visés pour des manquements dans l’organisation d’une compétition, ou pour le non-respect des obligations fédérales. Et certains agissements extérieurs, notamment sur les réseaux sociaux, peuvent suffire à engager une procédure s’ils portent atteinte à l’image du sport ou de la fédération.

À noter : le dopage fait l’objet d’un régime disciplinaire spécifique, confié à l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui applique ses propres règles.

La procédure disciplinaire s’organise en deux étapes : une première instance, puis un éventuel appel si la décision est contestée.

En fonction de la gravité des faits reprochés et du niveau de compétition, la commission compétente peut être départementale, régionale ou nationale. Par exemple, une altercation lors d’un match local sera souvent traitée par une commission départementale, alors qu’un manquement lors d’une compétition nationale relèvera d’une instance fédérale.

Chaque niveau applique les mêmes principes, mais les moyens et les enjeux peuvent fortement varier.

Comment se déroule la procédure ?

Déroulement d’une procédure disciplinaire de première instance

Comment se déroule la procédure ?

Déroulement d’une procédure disciplinaire de première instance

  1. La notification des griefs et la convocation

La procédure commence par un courrier officiel : la notification des griefs. 

Ce document doit exposer clairement les faits reprochés, les textes qui s’appliquent, mais aussi la date, l’heure et le lieu de l’audience. Il rappelle également vos droits fondamentaux : accès au dossier, possibilité de vous taire, de vous faire assister par un avocat.

Attention : les délais sont souvent très courts.

Il n’est pas rare que la convocation vous parvienne à peine 7 jours avant l’audience. Dans ce laps de temps, il faut impérativement récupérer le dossier, réunir des preuves, trouver des témoignages, et préparer un mémoire de défense solide.

Une convocation irrégulière ou trop tardive peut invalider la procédure — mais encore faut-il savoir le démontrer dans les temps.

Check-list " 7 jours "

À faire dans les 7 jours suivant la convocation :

  • Demander officiellement la communication du dossier disciplinaire complet

  • Identifier et contacter rapidement d’éventuels témoins

  • Collecter les preuves (vidéos, documents, échanges écrits)

  • Rédiger un mémoire ou au minimum une note en défense

  • Vérifier la régularité de la convocation (délai, mentions obligatoires)

  1. L'instruction préalable (non systématique)

Dans les affaires les plus graves, une phase d’instruction peut être ouverte avant l’audience disciplinaire.

Elle est menée par une personne indépendante, chargée de recueillir tous les éléments utiles : témoignages, vidéos, documents, échanges écrits... L’objectif est de constituer un dossier complet, qui sera ensuite partagé avec les parties. 

Un rapport d’instruction est alors rédigé. Il synthétise les faits et les preuves, et peut être présenté oralement le jour de l’audience. Cette étape joue un rôle clé dans l’équilibre de la procédure : elle prépare les débats et oriente souvent la décision finale. 

Mieux vaut donc l’aborder avec vigilance — et avec une stratégie claire.

  1. L’audience disciplinaire devant la commission de discipline

C'est au cours de cette audience que votre dossier va être examiné, que des questions vont être posées et que vous allez pouvoir vous exprimer, contester les faits, rétablir une vérité, présenter vos arguments, produire des pièces, faire entendre des témoins et être assisté de votre avocat. 

Si cette commission détient le pouvoir de sanctionner, elle a aussi et surtout l’obligation d’écouter car c'est à ce moment-là que se joue une partie essentielle de votre défense.

En théorie, une audience disciplinaire est publique. Ce principe découle des règles fondamentales du procès équitable : chaque partie doit pouvoir s’exprimer dans un cadre transparent.

Mais dans la réalité du monde sportif, les choses sont souvent bien différentes.

Beaucoup de commissions de discipline se tiennent à huis clos, sans justification, ni possibilité pour les personnes poursuivies de demander la publicité des débats. Ce fonctionnement, pourtant contraire aux principes de base du droit, prive les intéressés d’une véritable garantie de transparence. Trop souvent, cela se passe sans témoin, sans contrôle extérieur, sans recours efficace.

  1. La délibération et la décision

La délibération, c'est le temps que prend la commission pour rendre une décision. Elle a toujours lieu à huis clos, hors la présence des parties et du public. La décision est prise à la majorité des membres présents, avec voix prépondérante du président en cas de partage.

Elle doit être motivée par écrit et notifiée dans les délais prévus par le règlement. Elle précise les voies et délais de recours.

déroulement procédure disciplinaire
déroulement procédure disciplinaire
procédure disciplinaire première instance
procédure disciplinaire première instance
nageuse olympique
nageuse olympique
sanctions disiplinaires
sanctions disiplinaires
recours sanction disciplinaire
recours sanction disciplinaire

La sanction disciplinaire

Une sanction disciplinaire n’est pas une simple punition. Dans le cadre fédéral, elle constitue une réponse à des comportements jugés contraires aux règles du sport, à l’éthique ou à l’esprit des compétitions. Son objectif : maintenir l’équité, garantir la sécurité, protéger l’image du sport et faire respecter les valeurs comme la loyauté et l’intégrité.

Mais elle ne peut être prononcée qu’au terme d’une procédure régulière, respectueuse des droits de la défense. Ce cadre existe pour éviter les excès, encadrer l’émotion, et garantir que toute décision soit justifiée, mesurée, et proportionnée à la réalité des faits.

  1. Les différentes sanctions disciplinaires

Selon la gravité des faits reprochés, la commission de discipline peut prononcer plusieurs types de sanctions. Certaines ont un caractère symbolique ou pédagogique, comme l’avertissement ou le blâme, visant à rappeler à l’ordre sans interrompre la participation sportive.

D’autres ont un impact immédiat : la suspension temporaire vous interdit de participer à des compétitions, à des entraînements, ou à toute fonction dans le cadre fédéral. Elle peut durer quelques jours… ou plusieurs années.

Dans les cas les plus graves — violence, tricherie manifeste, atteinte à l’intégrité physique ou morale — la radiation peut être prononcée. Elle met fin définitivement à votre licence et à toute activité dans la fédération.

Enfin, certaines fédérations prévoient des sanctions complémentaires : amendes, retrait de titres, perte de match, ou encore obligation de suivre une formation ou de réparer le préjudice causé.

  1. un principe fondamental : la proportionnalité de la sanction

La commission doit toujours respecter le principe de proportionnalité. Autrement dit, la sanction prononcée doit être adaptée à la gravité des faits reprochés, aux circonstances dans lesquelles ils se sont produits, mais aussi à votre situation personnelle (ancienneté, comportement global, absence de récidive, etc.).

On ne sanctionne pas de la même manière un geste isolé dans un contexte tendu qu’un comportement violent répété. Si la sanction vous semble manifestement excessive par rapport aux faits, elle peut être contestée : la commission d’appel, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ou le juge administratif peuvent annuler ou modifier la décision disciplinaire.

  1. la motivation de la sanction : une exigence juridique fondamentale

Une sanction disciplinaire doit toujours être motivée. Cela signifie que la décision doit clairement expliquer ce qui vous est reproché, sur quels textes elle s’appuie, et pourquoi la commission a choisi cette sanction plutôt qu’une autre.

Cette exigence est bien plus qu’une formalité : c’est une garantie fondamentale. Sans motivation claire, vous ne pouvez ni comprendre la décision, ni la contester efficacement.

La motivation doit aussi tenir compte de votre situation personnelle : les circonstances, la gravité des faits, l’éventuelle récidive, ou même votre comportement durant la procédure.

  1. la notification de la sanction : déclencheur des délais de recours

Une fois la décision rendue, elle doit vous être notifiée officiellement. Cette notification peut se faire par courrier recommandé ou, de plus en plus souvent, par e-mail — ce qui n’est pas sans poser problème en cas de mauvaise adresse ou de réception incertaine.

C’est pourtant à partir de cette notification que les délais de recours commencent à courir. Elle marque donc un moment clé de la procédure.

Une notification incomplète, envoyée à la mauvaise adresse ou sans les mentions obligatoires peut rendre la sanction contestable, ou prolonger vos délais pour faire appel. Soyez donc particulièrement vigilant à ce document dès sa réception.

Et ensuite ?

Les voies de recours après une sanction

Et ensuite ?

Les voies de recours après une sanction

Être sanctionné ne signifie pas que tout est joué. Quel que soit votre statut — sportif amateur, professionnel, entraîneur, dirigeant ou club — vous disposez de voies de recours pour contester la décision.

La première étape consiste à former un appel interne, selon les modalités prévues par le règlement disciplinaire de votre fédération. Attention : les délais sont souvent très courts (parfois 7 jours à compter de la notification). Il faut donc agir vite !

L'appel devant la commission fédérale d'appel

Après la décision de première instance, la personne sanctionnée peut former un recours devant la commission d’appel de votre fédération. Ce recours doit être exercé dans les délais prévus par le règlement disciplinaire — souvent très courts (généralement 7 jours à compter de la notification).

Un jour de retard peut suffire à rendre l’appel irrecevable. Soyez réactif.

La commission d’appel réexamine l’affaire dans son ensemble. Elle peut entendre à nouveau les parties, analyser de nouvelles pièces, et rendre une décision motivée qui remplace totalement celle de première instance.

L’appel n'est généralement pas suspensif. Il faut en faire une demande expresse lors de l'exercice du recours. 

La commission d'appel aura ensuite 4 mois à compter de l'appel pour convoquer les parties, tenir une audience et rendre une décision. 

Une fois la décision rendue, elle est notifiée dans les mêmes conditions que précédemment. Mais cette fois, la notification doit indiquer que vous pouvez saisir :

  • Le CNOSF dans un délai de 15 jours pour tenter une conciliation ;

  • Puis, si nécessaire, la juridiction administrative dans un délai de 2 mois.

Bon à savoir : la saisine du CNOSF suspend les délais du recours contentieux.

Pourquoi se faire assister par un avocat en droit du sport

Dans une procédure disciplinaire, le rôle d’un avocat en droit du sport peut être décisif. Dès le début, il analyse votre situation et le lien juridique avec la fédération, vérifie la régularité du règlement appliqué et identifie les points faibles du dossier. 

Il prépare ensuite une défense structurée, avec pièces, témoignages et arguments techniques, et vous représente à chaque étape : devant la commission de discipline, la commission d’appel, le CNOSF et, si nécessaire, le tribunal administratif.

Sans cette assistance, beaucoup de sportifs se retrouvent dépassés par la rapidité de la procédure et la complexité des règles. Et il arrive fréquemment que des commissions prononcent des sanctions manifestement irrégulières. 

Être accompagné, c’est réduire ce risque et mettre toutes les chances de son côté pour protéger sa carrière.

Besoin d’agir vite ?

Envoyez-nous votre convocation dès réception. Notre cabinet d’avocats en droit du sport analyse votre dossier en 48 h, identifie les irrégularités et prépare avec vous une stratégie de défense adaptée, devant toutes les instances (commission disciplinaire, appel, CNOSF, juridiction a).

que faire après une sanction disciplinaire
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Foire aux questions

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Dois-je me faire assister par un avocat ?

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Comment contester une sanction disciplinaire de première instance ?

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L’audience disciplinaire est-elle publique ?

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Qu’est-ce qu’une sanction disproportionnée ?

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